Le 15 novembre 2024, Bruno Gollnisch et Aram Mardirossian étaient les invités de La Matinale animée par Nicolas Stoquer et Raphaël Besliu sur Géopolitique Profonde.

Au programme : retour sur le procès du Rassemblement National et la COP29 à Bakou, des sujets cruciaux concernant la démocratie et l’équilibre géopolitique.

Bruno Gollnisch est un homme politique français associé au Front National, devenu le Rassemblement National. Il a débuté sa carrière politique en tant que député français de 1986 à 1988. Par la suite, il a été élu député européen, mandat qu’il a exercé de 1989 à 2019. Au sein du Front National, il a occupé plusieurs postes de direction, y compris celui de secrétaire général, délégué général et vice-président. Il a également dirigé la campagne présidentielle de Jean-Marie Le Pen en 2002.

Aram Mardirossian, professeur à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, est un historien et juriste franco-arménien. Il est reconnu pour ses travaux sur le génocide arménien et la protection des chrétiens d’Orient. En tant que défenseur des droits de l’homme, il critique la négligence de l’État laïque français envers la christianophobie croissante. Son engagement s’étend à la défense du patrimoine religieux et des croyances chrétiennes, notamment face aux crimes haineux et aux profanations.

Première partie : un procès politique ?

Bruno Gollnisch reviendra sur le procès qu’il qualifie de politique, destiné à affaiblir le Rassemblement National sous prétexte de défendre la démocratie. Ce procès fait suite à une enquête de l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) de 2017, visant des soupçons d’emplois fictifs au Parlement européen. Des assistants parlementaires du RN auraient été rémunérés par des fonds européens pour des missions supposément au service du parti en France.

« Nous n’avons enfreint aucune loi pénale. Tout ce que nous avons fait a été public, pacifique et sans ambiguïté », affirme Gollnisch. Le parquet réclame cinq ans d’inéligibilité pour Marine Le Pen, que Gollnisch perçoit comme une tentative d’empêcher sa candidature à la présidentielle de 2027. Il souligne que « tous les assistants ont travaillé » et accuse le parquet de méconnaissance des fonctions d’assistant parlementaire. Selon lui, cette affaire pourrait transformer la France en « république bananière » et devenir un « scandale international », posant un dangereux précédent pour la démocratie en Europe.

Seconde partie : la COP29 et les enjeux climatiques sous tension

La seconde partie portera sur la COP29, prévue en novembre 2024 en Azerbaïdjan, un choix controversé en raison des tensions entre ce pays et la France. La COP29 s’inscrit dans les efforts pour mettre en œuvre l’Accord de Paris de 2015. Cette édition se concentrera sur le financement de la transition énergétique et de nouvelles ressources pour atteindre les objectifs climatiques.

Le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, au pouvoir depuis 2003, critique l’ingérence de la France, affirmant que son pays n’a pas de leçons à recevoir. En réponse aux accusations d’autoritarisme, il insiste sur le rôle clé de l’Azerbaïdjan dans le marché des hydrocarbures, notamment en tant que fournisseur de l’Europe. Les récents accords énergétiques avec l’UE, signés en 2022 pour réduire la dépendance à la Russie, renforcent cette position.

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